Histoire des films d’animation Disney

Publié par BOFR

Histoire des films d’animation Disney

La genèse du studio d'animation fondé par Walt Disney remonte aux années 1920. Mais après des débuts balbutiants et précurseurs, ce n'est qu'à la décennie suivante que le studio hollywoodien va acquérir sa réputation.

 

Années 1930 : Blanche-Neige et les sept nains lance les hostilités

 

Après une série de courts-métrages portés par Mickey Mouse, le premier long-métrage d’animation est mis sur les rails dans les années 30 : il adaptera le conte de Blanche-Neige des frères Grimm. À sa sortie, ce film historique pour l’histoire de l’animation et du dessin animé est un énorme succès. Obtenant plusieurs récompenses, il devient d’office un grand classique du cinéma, installant Disney comme le leader incontesté du genre (au moins jusqu’à la fin du siècle). En France, c’est le seul film qui sortira au cinéma avant la Seconde Guerre mondiale.

 

Années 1940 : Entre grands classiques et films de propagande

 

Si on se souvient de ses grands classiques (Pinocchio, Dumbo et Bambi) restés dans les mémoires, la décennie 1940 marquée par la guerre est aussi marquée par la sortie de films d’animation oubliables. À commencer par les films de propagande Saludos Amigos et Les Trois Caballeros à destination de l’Amérique du Sud, afin d’inciter les pays de ce continent à rejoindre les Etats-Unis dans l’effort de guerre. On notera également les tentatives d’allier animation et prises de vue réelles (Danny le petit mouton noir), la réunion de Mickey, Donald et Dingo dans leur premier long-métrage (Coquin de printemps), et de nombreux films assemblant une série de courts-métrage. Parmi eux, Fantasia est le plus réputé, alliant animation et musique classique. D’autres tels que La boîte à musique et Mélodie Cocktail poursuivront la démarche.

 

Années 1950 : L’âge d’or des contes Disney

 

Si la décennie 1940 était donc assez inégale et un peu trop politisée, la décennie 1950 marque le retour de Disney à l’univers des contes de fée avec Cendrillon pour commencer, deuxième princesse mythique du studio. Suivront Alice au pays des merveilles, Peter Pan, La Belle et le clochard et La Belle au bois dormant. Sans doute la décennie la plus prolifique avant 90.

 

Années 1960 : L’apogée de Walt

 

L’âge d’or se poursuit lors de la suivante avec des films aussi inoubliables que Les 101 dalmatiens, Merlin l’enchanteur, Mary Poppins et Le Livre de la Jungle. Walt Disney, à la tête de sa société depuis plus de quarante ans, disparaîtra après la sortie du dernier film culte de cette décennie, marquant la fin d’une ère.

 

Années 1970 : L’après-Walt et l’amorce d’un léger déclin

 

Le studio aura un peu de mal à surmonter la perte de son créateur. Les Aristochats, Robin des bois et Les Aventures de Bernard et Bianca resteront ses classiques lors de cette décennie. Fort du succès de Mary Poppins lors de la décennie précédente, le studio retente à nouveau l’association entre animation et prises de vue réelles avec L’Apprentie sorcière et Peter et Elliott le dragon, avant que les deux branches soient définitivement séparées lors de la décennie suivante. Enfin, cette décennie marque l’arrivée d’une nouvelle « mascotte » pour le studio accompagnée de ses amis : Winnie l’ourson.

 

Années 1980 : La décennie creuse

 

Alors qu’Hollywood connaît un âge d’or hérité de Spielberg, George Lucas et tout un tas de metteurs en scène et d’acteurs qui remplissent les salles, Disney a un peu plus de mal lors de cette décennie, paradoxalement. Si Rox et Rouky est resté dans les mémoires de beaucoup, Taram et le chaudron magique (sorte de Seigneur des Anneaux animé), Basil détective privé (parodiant Sherlock Holmes) et Oliver & cie (parodiant Oliver Twist) n’ont pas tellement retenu l’attention. La littérature britannique ne semblait pas la meilleure source d’inspiration, et pourtant… Abandonnant celle-ci, le studio décidera d’amorcer une nouvelle phase de contes de fée en sortant La Petite Sirène dès la fin de cette décennie.

 

Années 1990 : Le retour spectaculaire du studio

 

Et il s’en remettra en revenant pleinement sur le devant de la scène grâce à cette décennie qui reste sans doute sa meilleure de l’histoire en termes de productions. Bien que des suites commenceront à sortir dès 1990 avec Bernard et Bianca au pays des kangourous, la création de nouveaux grands classiques sera extrêmement prolifique avec les sorties de La Belle et la Bête, Aladdin (qui aura droit à deux suites direct-to-video dès les années suivantes) et du méga-succès Le Roi Lion. Ils s’enchaîneront même tous les ans à un rythme industriel avec Pocahontas, Le Bossu de Notre-Dame, Hercule, Mulan, pour finir avec Tarzan, concluant la décennie en beauté. Ce succès prolifique s’accompagnera néanmoins d’une mauvaise habitude que le studio conservera lors de la suivante et qui va rapidement le plomber lorsque le succès de ses nouveaux films ne sera plus au rendez-vous...

 

Années 2000 : Le second déclin

 

Cette mauvaise habitude, c’est celle des suites, données à quasiment tous ses grands classiques, des années 90 mais aussi d’avant… Seuls trois sortiront sur grand écran dans les années 2000 : Peter Pan 2, Le Livre de la Jungle 2 et Bambi 2, pour des succès mitigés. Côté nouveautés, le studio tentera une innovation remarquée avec Dinosaure, associant prises de vue réelles et CGI. Concernant l’animation traditionnelle, le déclin commencera à se faire sentir malgré les réussis Atlantide, La Planète au trésor et Frère des ours. Assailli par l’arrivée de l’animation 3D qu’il avait pourtant lui-même soutenu via les studios Pixar, le studio de Mickey n’a pas jugé bon de s’y intéresser, laissant cette spécialité au studio précurseur ayant révolutionné le genre lors de la décennie précédente avec Toy Story. Ajoutons à cela les autres studios qui s’y mettent, dont Dreamworks, ringardisant complètement l’univers Disney avec son Shrek, et le studio de Mickey encaisse un sacré coup. Après quelques tentatives ratées d’imiter les précurseurs (Chicken Little, Bienvenue chez les Robinsons, The Wild complètement oubliés depuis), le studio prendra pleinement possession de Pixar et placera son fondateur John Lasseter à sa tête afin de rattraper son retard dans le domaine. La sortie de Volt en fin de décennie donnera une idée du potentiel de ce renouveau pour le studio.

 

Années 2010 : Pixar à la rescousse

 

Ce renouveau se confirmera avec Raiponce dès 2010, qui reviendra également à l’univers des contes de fée, après une dernière tentative en animation traditionnelle (La Princesse et la Grenouille). Le succès des princesses sera pleinement de retour avec La Reine des neiges, devenant le plus grand succès d’animation au box-office mondial. Avant une suite prévue en fin de décennie, forte de ce succès, Vaiana viendra compléter le trio de nouvelles princesses du studio. D’autres films tels que Les Mondes de Ralph (et sa suite), Les Nouveaux Héros (associant Marvel) et Zootopie compléteront le nouveau paysage animé du studio, revenu sur de bons rails grâce à Pixar sans pour autant atteindre le niveau de production et de succès des années 90. Le studio a en plus lancé une série de remakes live (en images plus ou moins réelles) de ses grands classiques, ayant peut-être un peu freiné sa créativité par ailleurs. On verra ce que la prochaine décennie nous réservera...

 

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